J’aime sa manière de traiter les images. Les ralentis ainsi que la saturation des couleurs. Qui a pu rester de marbre avec le film 300. Ces guerriers qui se battent jusqu’à la mort. La pluie de flèches finale qui couvre le soleil telle une éclipse me reste encore en tête. Que ce soit Sucker Punch ou encore Man of Steel avec le meilleur Superman à mon goût. Lorsque j’ai appris que c’était lui qui dirigerait le DCU et qu’il allait faire ce qu’il a fait, j’étais heureux. Bien que j’apprécie énormément Marvel, je me suis dit enfin un concurrent de taille. Avec une véritable vision d’ensemble.
Chose amusante, quand Zack a annoncé Batman vs Superman, Marvel c’est empressé à changer ces plans pour faire Civil War. Alors que le DCU c’est éteint avec Justice League bâclé et cutter par les studios. Warner a du mal à laisser les créateurs assez libres. Bref, j’aime Zack Snyder, ces visions, ces ralentis, ces coups, ça manière de rendre emblématique un personnage. Sérieusement, je n’ai jamais autant compris le vol de Superman, que dans Man of Steel. Et le casting qu’il a créé pour faire au moins pendant un temps de l’ombre au studio Marvel, il fallait oser. Si on a un Aquaman qui ressemble plus à un bûcheron qu’un surfer australien, c’est un peu grâce à lui.
Monter des projets incroyables, être inventif, travailler avec des créateurs aussi géniaux. Et toujours, autant divisé la critique pour chacun de ces films sortis. Ne pas avoir peur de la critique négative ni de la polémique. Être courageux, et affronter les malheurs de la vie le mieux possible. Quand j’ai appris son départ du DCU, à cause du suicide de sa fille, ça m’a vraiment mis un coup. D’une part, je savais que le DCU avait commencé son déclin, d’une autre part un artiste que j’appréciais vivait des heures sombre.
J’ai hâte de son prochain film, je suivrais toujours avec attention son travail, car je l’apprécie tout simplement. J’aime aussi beaucoup les personnes avec qui il travaille. Il me montre que pour réussir un projet créatif, il faut s’entourer des bonnes personnes. Et que malgré des heures sombres, on peut continuer a créé après s’être reposé.
D’ailleurs, je me suis souvent posé la question, si j’avais perdu un proche à cause du suicide comment je réagirais . Est-ce que je lui en voudrais ? Où au contraire est-ce que je comprendrais son acte ? À quel point peut-on comprendre ce geste de s’ôter la vie ? Et finalement, qu’est-ce qui vaut la peine d’être pleinement vécu ?
Dans tous les cas, j’espère que vous aussi vous avez des réalisateurs qui vous marquent la rétine. Si vous en avez, je serais curieux de les connaître.
Jérémie Crow
Cinebook 
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