Son livre Légende m’a permis de plonger dans la lecture de la fantasy. Si Tolkien m’a ouvert les portes de ce monde qu’est le genre fantasy, c’est bien David Gemmell qui m’a fait m’asseoir et m’a giflé avec ces livres, si forts que j’ai perdu pied et que je suis tombé amoureux de la lecture. Si j’ai regardé, un nombre incalculable de fois, le seigneur des anneaux, c’est bien Légende que j’ai lu le plus de fois dans ma vie. Rien que pour ça, j’ai un amour tout particulier avec les éditions Bragelonne. La saga Drenaï que l’on peut lire dans n’importe quel ordre est véritablement un coup de cœur pour moi. Autant vous dire que dans mon histoire de lecteur, c’est bien ces livres qui m’ont le plus évadé quand je vivais ma solitude et mon mal-être le plus profonds. Pour tout dire, je lisais un de ces livres par jours, j’allais au cours et je lisais à la place d’écouter l’enseignant.
Le livre m’apportait des amis qui me manquaient à cette époque. Et pourtant, dès que j’ai appris sa mort, j’ai lu plus lentement, j’ai fait en sorte qu’il me reste encore aujourd’hui au moins un livre de David Gemmell à découvrir un jour. Bien que ce soit, après mes lectures, le fait de savoir que je ne pourrais pas le rencontrer un jour pour le remercier m’a rendu incroyablement triste.
S’il y a bien Aragorn qui était mon idéal masculin à atteindre, c’est Druss qui m’a appris mon code d’honneur le plus profond. Et que tu peux être un héros même a soixante ans. C’est le fait qu’importe ton âge, tu peux te battre et inspirer les autres par tes actions bien plus que par tes paroles. Il m’a aussi appris que la lecture imaginaire peut être un magnifiques soin et échappatoire, même lorsque tu apprends une nouvelle triste, tu peux l’utiliser comme moteur pour atteindre tes rêves. Et tu as le droit d’avoir des peurs, même les plus grands héros ont leurs moments de doute et de peur.
C’est du coup par lui que la fantasy est devenue mon genre de prédilection, pendant un très long moment toute mon adolescence, en me dirigeant vers les livres de Bragelonne. Cette maison d’édition m’a ouvert les bras et m’a fait manger des livres de fantasy que je n’aurais pas imaginés. C’est pour ça, que j’ai aussi lu des livres d’Olivier Gay, car lors d’une rencontre, il a avoué être fan et lire du David Gemmell. Et bien que l’auteur soit mort, son héritage est encore présent, que se soit dans la musique ou dans les livres de fantasy.
J’ai déjà pensé d’ailleurs que s’il y avait une adaptation cinématographique ou en série sur un de ces ouvrages. C’est bien une peur viscérale que j’aurais en allant dans la salle de cinéma. Pourtant, son style au niveau des combats et de l’action conviendrait si bien à l’audiovisuelle. Pour terminer sur une anecdote de l’écriture de Légende, il attendait les résultats de ces tests médicaux sur le cancer et a écrit le premier jet de ce livre en deux semaines. Le livre raconte l’histoire d’une forteresse jamais vaincue et envahie par des ennemis en surnombre. Il ferait gagné la forteresse qui le représentait lui s’il les résultats de ces tests étaient bon, par contre s’il apprenait avoir le cancer il faisait gagné les envahisseurs.
Il s’est éteint en pleine écriture du tome 3 sur la guerre de Troie, je trouve surréaliste qu’il soit mort des années après avoir écrit Légende. Une forteresse imaginaire l’a soignée, une forteresse dans une guerre qu’il allait forcément perdre, car le mur de Troie était moins résistant que celui de Dros Delnoch.
Jérémie Crow
Druss le guerrier à la hache… un excellent souvenir pour moi aussi, même si je reste définitivement attachée à Tolkien, j’ai un faible pour les romans de David Gemmel et ses personnages charismatiques.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui. Ils sont trop classe ces personnages. Je comprends et j’y suis attaché aussi à ce cher Tolkien. 😁
J’aimeAimé par 1 personne